Construit sur un terrain dont le sous-sol (briquetage protohistorique lié à l’antique exploitation du sel) assure une stabilité très relative (inclinaison des murs des bas-côtés, difficulté de maintenir des voûtes, etc.), ce vaste édifice résulte d’une histoire architecturale fort compliquée.
Si l’existence de l’édifice, alors propriété de l’abbaye de Gorze, est déjà attestée au Xe siècle, l’élément le plus ancien en est le tympan du bas-côté sud, daté de la fin du XIIe siècle ou du début du XIVe siècle. L’église sera fortement remaniée aux XVe et XVIe siècles.
A la suite d’un effondrement, le chœur est reconstruit selon ses dispositions actuelles avec un chevet plat.
La nef, dont les murs ont conservé quelques traces du XVe siècle, comportait probablement trois vaisseaux d’égale hauteur selon le parti d’église-halle, fréquent dans la région avant d’être ramenée au début du XVIe siècle à des proportions plus modestes avec des bas-côtés moins élevés pour stabiliser le vaisseau central.
L’église était plus élevée qu’aujourd’hui et voûtée d’ogives comme en témoignent des vestiges dans le comble et des traces d’arrachements au-dessus du bas-côté sud.
Le portail jumelé au nord est daté de 1573. Les deux chapelles aux coutes flamboyantes et la sacristie élevées de part et d’autre du chœur sont de la même époque.
En 1741, la voûte de la nef, menaçant à nouveau ruine, est remplacée par un simple plafond. Les années suivantes sont marquées par le remplacement d’une grande partie du mobilier (lambris, autels, bancs …).
La tour-clocher de style néogothique a été élevée entre 1880 et 1884 par l’architecte Alexis VARIN (1831 – 1885).
L’église Saint-Marien est, depuis 2015, inscrite sur la liste des Monuments historiques.
