Etabli sur un site d’occupation ancienne, le château de Vic, résidence épiscopale et chef-lieu du Temporel des évêques de Metz, se développe aux confins de la ville à la fin du XIIe siècle.
Traditionnellement, on attribue, à partir de 1181, à l’évêque BERTAM (1180 – 1812), les fondations d’un nouveau château reconstruit au début du siècle suivant, selon le modèle à tour porte, fréquent en Alsace et en Lorraine.
Au cours du XIIIe siècle, il est agrandi sur un plan pentagonal, régulièrement flanqué de tours semi-circulaires aux angles mais aussi le long des courtines.
Sous l’épiscopat de Thierry Bayer de BOPARD (1365 – 1384), d’importantes restaurations et aménagements sont engagés (fossé, tours, salles, logements divers).
Il n’en subsiste qu’un vestige de corps de logis à l’ouest, avec ses fenêtres à coussièges que flanquant une tour disparue dite du Pavillon, plus large et plus haute que les autres, faisant probablement office de donjon.
C’est aussi à cette période que l’évêque fait élever un corps de logis au sud-ouest, donnant accès directement à ses jardins et à sa réserve seigneuriale, le Grand Parc.
Restauré en 2008, avec restitution du système de couverture par l’architecte en chef des Monuments historiques Christophe BOTTINEAU, le châtelet, ou porte extérieure du château donnant sur la ville, n’a été érigé qu’au XVe siècle, sous l’épiscopat de Conrad Bayer de BOPPARD (1415 – 1459), pour renforcer la défense de l’ancienne porte du XIIIe siècle.
Cette porte est remarquable par ses mâchicoulis en calcaire blanc à la vocation tant fonctionnelle que décorative. Elle était équipée d’un pont-levis de type pont-bascule et défendue par des fausses braies.